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De la première écho au cap du pot en passant par le choix du siège auto… On a réponse à tout dès qu’il s’agit de vos enfants et vous !

2-3 ans, l’incontournable âge du “non”

Depuis quelques temps, votre enfant dit « non » sur tous les tons tout en refusant de s’habiller, d’aller à la crèche ou de se livrer à ses activités habituelles. "Cette période d’opposition classique est encore appelée “première adolescence” et correspond à une première étape d’autonomie de l’enfant qui débouchera sur sa socialisation", relève le docteur Marie Titeca, psychiatre et pédopsychiatre.

À la maison : comment réagir face à ce comportement


C’est vers 2-3 ans que l’enfant commence à dire « non » à tout bout de champ pour affirmer son identité comme sa personnalité. Comment gérer cette période qui fait partie intégrante du développement de l’enfant ?
Face à ce bout de chou qui s’affirme et vient chercher un « non », les parents doivent se montrer patients et supporter son opposition avec fermeté, c’est donc aussi une grande étape dans la parentalité. "Il est essentiel de soutenir et encourager la construction de son identité en lui apprenant à respecter les règles, à ne pas dépasser les limites et à ne pas braver les interdits. L’objectif est qu’il devienne sociable, souligne la spécialiste. Il y a donc tout un équilibre à trouver pour qu’il puisse affirmer sa personnalité tout en respectant les autres.

" À l’école maternelle aussi, l’enfant devra se plier à des règles imposées cette fois par l’enseignant(e). "Son prénom sera utilisé par le groupe social (enseignant(e) et élèves) : il deviendra alors un parmi d’autres. Chaque enfant aura aussi ses codes et voudra qu’ils soient suivis par ses petits camarades, ce qui contribuera à sa socialisation tout en nécessitant la vigilance de l’enseignant(e)", ajoute la pédopsychiatre.

L’école, un terrain favorable pour construire son identité


Cependant, il peut parfois arriver que le comportement de votre petit soit différent entre la maison et l’école. "Le milieu familial est souvent plus tolérant et adapté aux manifestations de l’enfant car le cadre reste ouvert, explique le docteur Marie Titeca. À l’inverse, le cadre restreint de l’école est moins tolérant, plus exigeant mais aussi plus dynamique pour la construction de son autonomie et la préparation de son avenir. Si cela se passe mal à l’école, cela signifie qu’il y a débordement et qu’il a donc du mal à gérer son identité et les nouvelles limites qu’on lui impose."

En cas de difficultés ou de blocages à répétition


"Si l’enfant s’affirme trop et se situe toujours dans l’opposition ou le conflit, il peut être intéressant de l’orienter vers un sport adapté (arts martiaux : judo, karaté…) pour qu’il puisse intégrer les règles et limites et canaliser son agressivité potentielle”, explique la pédopsychiatre. “À l’inverse, si le petit ne s’affirme pas du tout et a tendance à s’effacer, il est conseillé d’avoir recours à l’art-thérapie en lui faisant pratiquer une activité d’expression manuelle comme le dessin ou la peinture pour qu’il gagne confiance en lui."