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Les troubles du sommeil de 1 à 3 ans : explications et solutions.

Problèmes d’endormissement, réveils et terreurs nocturnes… Ces troubles du sommeil sont fréquents chez les enfants de 1 à 3 ans.

Le sommeil de bébé parfois voire, souvent agité !


Pas toujours évident pour bébé de tomber dans les bras de Morphée ou de retrouver le sommeil en cas de nuit agitée "Ces micro-réveils sont fréquents et physiologiques chez le nourrisson", note le docteur Hugues Desombre, pédopsychiatre responsable de l'Unité de psychologie médicale à l’hôpital Femme mère enfant de Lyon. "Les parents se plaignent souvent de ces problèmes de sommeil pendant sa première année de vie et pensent à tort que leur tout-petit peut s’endormir "sur commande" alors qu’il n’est physiologiquement pas prêt. Le sommeil est avant tout un apprentissage."

Dans les premiers mois suivants sa naissance, il est important de savoir que votre bébé s’endort en sommeil agité : il pleure et c’est tout à fait normal.

"Il est essentiel de respecter cette période de transition sans intervenir immédiatement", signale le spécialiste. Dans les premières semaines, les états de veille / sommeil s’organisent selon un rythme d’environ 4 heures qui va progressivement évoluer vers un rythme de 24 heures avec des périodes d’éveil plus longues le jour et des périodes de sommeil plus longues la nuit.

Des repères quotidiens pour trouver son rythme de sommeil


Pour favoriser cette évolution vers un rythme veille / sommeil, synchrone du rythme jour / nuit, il est important de donner des repères à l’enfant que l’on appelle "les donneurs de temps" :

  • l’alternance jour / nuit (les temps de sommeil dans la journée doivent se faire à la lumière du jour ou tamisée d’un rideau. En cas de réveil de l’enfant la nuit, il est important de pouvoir lui parler à voix basse afin de l’inciter à se rendormir)
  • la régularité des prises alimentaires
  • la régularité des moments d’échange, de promenade…
  • la régularité des moments de sieste, de coucher, de lever…

Il est donc important de tenir compte des besoins de l’enfant et de lui donner un rythme le plus régulier possible pour ne pas perturber son sommeil. Rythme le plus souvent bien différent de celui de l’adulte…

Les différents troubles du sommeil de l’enfant


Les problèmes d’endormissement

A l’heure du passage du marchand de sable, votre tout-petit a d’abord parfois du mal à rejoindre le monde des rêves. "La phase d’endormissement est toujours délicate dans la mesure où l’enfant se retrouve seul dans sa chambre. Il y a alors la mise en jeu d’interactions autour de la séparation qui génèrent en lui de l’anxiété", prévient le pédopsychiatre.

Pour que cette étape se déroule dans de bonnes conditions, il faut préparer "le lit du sommeil" en mettant en place de petits rituels de coucher propices à la sérénité et à l’endormissement : un bercement, une musique douce, une petite histoire, un jeu calme, des accessoires (doudou, peluche, veilleuse pour enfant …) etc. Il faut souligner que si votre bébé s’endort au sein ou au biberon ou simplement en présence de ses parents, il aura besoin de retrouver les mêmes conditions au beau milieu de la nuit lors de ses micro-réveils.

Les insomnies anxieuses

La nuit, votre petit peut connaître des périodes d’insomnies qui correspondent à des angoisses variables selon l’âge ou en lien avec des peurs.

"Il a notamment peur du noir, du loup, des monstres… : autant d’animaux et de personnages qui peuvent peupler ses cauchemars et le réveiller", explique le docteur Hugues Desombre. Il s’agit avant tout d’identifier ses peurs et d’y apporter une réponse simple (veilleuse, rassurer l’enfant…) : tout cela peut se faire avec l’aide d’un médecin ou pédiatre.

"Parfois, l’angoisse peut être en lien avec son quotidien et / ou son environnement (mode de garde, changement dans l’environnement familial…) ou encore avec son développement (acquisition de la marche, apprentissage de la propreté…). Il sera alors nécessaire de mettre des mots sur tous ces changements générateurs d’angoisses.Le fait de se retrouver seul dans sa chambre est également parfois trop difficile. "Vous pouvez alors faire dormir vos enfants dans la même chambre pour qu’ils se sentent rassurés", conseille le pédopsychiatre.

L’éveil confusionnel

Il ressemble à la terreur nocturne. Le début en est plus progressif : l’enfant grogne, pleure, peut s’agiter. "On a l’impression d’avoir à faire à un caprice mais en fait, l’enfant n’est pas conscient et refuse l’intervention de l’adulte", précise le spécialiste. La crise cesse généralement au bout de quelques minutes.

Les terreurs nocturnes

Parfois, votre petit se réveille brutalement dans la première partie de la nuit (avant minuit) : il a alors l’air "ailleurs" (confus), hurle, est terrorisé et il n’est pas possible de rentrer en contact avec lui.

"Il s’agit de terreur nocturne, phénomène impressionnant pour les parents mais sans gravité et le plus souvent physiologique", prévient le docteur Desombre. "Il est important d’accepter de ne rien faire, la crise cédant spontanément après quelques minutes." Le lendemain, l’enfant ne se souvient de rien. Ce trouble survient surtout entre 3 et 10 ans.Tous ces troubles sont favorisés par des rythmes irréguliers.

Les cauchemars

Ce mauvais rêve se manifeste en seconde période de nuit et réveille votre petit. Il est alors parfaitement conscient. Effrayé, il va chercher du réconfort. "N’hésitez pas à le rassurer en lui rappelant que vous êtes présent(e) et en patientant jusqu’à ce qu’il se rendorme", conseille le pédopsychiatre.

Si votre petit souffre d’un trouble du sommeil et que celui-ci persiste, n’attendez pas et consultez rapidement le médecin traitant ou le pédiatre. "Le rappel aux parents du fonctionnement des cycles de sommeil chez l’enfant et de ses besoins (temps de sommeil nécessaire, heures de coucher …) conduit le plus souvent à une évolution rapidement positive lui permettant de reprendre le train du sommeil sans problème", indique le spécialiste.

Il est important de se souvenir que ses difficultés à dormir peuvent être aussi liées à une étape de son développement (problèmes de croissance, changements de rythmes liés aux modes de garde puis à l’entrée à l’école maternelle…).

"Quels que soient les problèmes, les traitements médicamenteux ne sont pas la réponse aux troubles du sommeil de l’enfant", souligne le docteur Hugues Desombre.

Il est également indispensable de rappeler certaines règles d’hygiène de vie comme maintenir une température de 18 à 20 °C dans sa chambre, de ne pas trop le couvrir et de bien aérer la pièce surtout en présence d’un chauffage électrique ou au sol.